Publié le : 29 janvier 20183 mins de lecture
Paris n?achète pas en France, question de culture et de réseau
On est encore loin des 257 M? dépensés par le Real Madrid lors de l?ébouriffant millésime de la saison 2009-2010. Mais les prémices de cette cuvée 2012 dessinent la force de frappe financière des propriétaires qatariens en ces temps de crise et on devine qu?ils n?hésiteront pas à accentuer leurs investissements en cas de besoin.
A terme, c?est l?attrait de la Ligue 1 qui devrait s?en trouver renforcé. Mais pour l?instant, les autres clubs français ne profitent guère de cette manne parisienne qui arrose le marché européen. En dépit des exhortations de Noël Le Graët, le président de la FFF, enjoignant les dirigeants du PSG à recruter en L1 pour « faire tourner la machine », Paris n?achète pas en France et très peu français. Il est révolu le temps où Lyon permettait à ses potentiels concurrents (Lille, Rennes, Bordeaux) de se régénérer à coups de millions. Le marché de prédilection du nouveau PSG se situe au-delà des Alpes dans un Calcio miné par la crise et les affaires de corruption. Question de culture et de réseau. Avec un entraîneur italien et un directeur sportif qui a passé treize ans à Milan, ce n?est guère étonnant. A ce sujet, Lavezzi et Thiago Silva devraient être les sixième et septième recrues « italiennes » depuis l?arrivée du Qatar à la tête du club de la capitale. Question aussi de moyens et d?opportunités. Le PSG a aujourd?hui la latitude de ne pas armer financièrement ses concurrents au titre de champion de France. Mais il prend aussi le risque de se retrouver très vite à l?étroit dans une L1 étriquée pour ses rêves de grandeur.
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